Il y a d’incontestables vins de très haut niveau, dans une gamme de prix large, mais il y a également des vins décevants, bons certes, mais “dépersonnalisés”. Il est indispensable de s’attacher à la réelle typicité des terroirs et de soutenir les hommes qui restent fidèles à ces sols très spécifiques.
Certains crus atteignent des prix injustifiés et incautionnables, mode et marketing obligent, et tout cela se retrouve dans le Classement actuel, qui sera remanié lors des dégustations du prochain Guide.
Chaque cru posséde une spécificité, et l'on est bien au sommet, en Pessac-Léognan, à Chevalier, Bouscaut, Lafargue, Haut-Lagrange, Grandmaison, Brown, Luchey-Halde, Carbonnieux, Léognan, France ou Pontac-Monplaisir qui sont à de très beaux niveaux, en blanc comme en rouges...
En Graves, plusieurs crus sortent du lot : Mauves,Grand Bos, Le Tuquet, Rose Sarron, Arricaud, Brondelle, Haut-Calens, Chantegrive, Vimont, Jouvente... et Toulouze, toujours au sommet des Graves de Vayres.
CLASSEMENT GRAVES
LES MEILLEURS RAPPORTS QUALITE-PRIX-TYPICITE DE L'ANNEE
Les Classements du site sont réactualisés en permanence en fonction des dernières dégustations, découvertes, coups de cœur, déceptions...
Ici, on va se concentrer des producteurs qui élèvent des vins racés et typés, dans l’ensemble du territoire, des Corbières à Saint-Chinian, de Faugères en Minervois, en passant par les Coteaux-du-Languedoc, Fitou ou vins de pays, à des prix remarquables.
Des grands vins ici, il y en a, mais les terroirs sont connus et ne s’étendent pas. La force de ces vins est d’avoir su conserver leur spécificité qui se dévoile au travers des cépages de la région, chacun s’exprimant au mieux selon les sols d’alluvions, d’ardoise, de schiste ou de calcaire, en bénéficiant d’un beau rapport qualité-prix.
Les meilleurs, les voici !
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C’est un réel plaisir de suivre cette route des vins qui serpente à travers les collines du vignoble, au pied des pentes boisées des Vosges. Le vignoble s’étend du nord au sud sur plus de 170 km. Son parcours est un pur bonheur : des villages fleuris aux winstubs, des collines ondulées, où se dressent fièrement les vignes prêtes au combat comme des troupes de légionnaires romains à la multitude des ... Lire la suite
L’appellation (1 130 ha), limitrophe de Pomerol et de Saint-Émilion, s’étend sur les communes de Lalande-de-Pomerol et de Néac. Elle est traversée par la RN 89, grand axe routier, et un petit cours d’eau, la Barbanne. Proche du confluent de la Dordogne et de l’Isle, Lalande-de-Pomerol, protégé sur son flanc sud-ouest par le tertre de Fronsac, reçoit l’influence de l’océan Atlantique. L’appellation bénéficie d’un climat ensoleillé, chaud et humide, particulièrement propice à la culture de la vigne. Le sol est argileux ou argilo-graveleux à l’est, graveleux au nord, puis de plus en plus sableux vers l’ouest. Provenant d’anciennes alluvions, le sous-sol présente des traces d’oxyde de fer que l’on nomme ici “crasse de fer”, ainsi que des dépôts décalcifiés durcis et rougis de quartz, de silex et de granit.
(LALANDE-DE-POMEROL) Joël Dupas - Scea Bertrand 96, rue des Vignerons 33570 Les Artigues-de-Lussac Téléphone :05 57 24 34 29 et 06 80 75 66 80 Télécopie : 05 57 24 34 69 Email : contact@chateaubechereau.com Site : www.chateaubechereau.com
Propriété familiale depuis le milieu du XIXe siècle, le Château Béchereau est une exploitation viticole de 25 ha dont 9 ha en Bordeaux Supérieur, 10.5 ha en Montagne-Saint- Émilion et 5.50 ha en Lalande-de-Pomerol. Beau Lalande-de-Pomerolcuvée Spéciale 2014, élevé en fûts de chêne, au nez de cassis et de poivre, ample en bouche grâce à des taninssoyeux et puissants à la fois, tout en finesse mais corsé, intense, de bouche harmonieuse. Le 2013, avec des nuances de fruits rouges bien mûrs et une touche d’épices, est bien équilibré, charnu. Le 2012 est riche en couleur comme en arômes, aux notes de fruits rouges à noyau, intense au nez comme en bouche. Le Lalande-de-Pomerol rouge 2014, tout en bouche, aux tanins mûrs, un vin à la fois riche et souple, très équilibré, au bouquet intense avec des notes de sous-bois et de cerise mûre. Goûtez le Montagne Saint-Émilion 2014, élégant et savoureux, aux tanins mûrs, un vin très agréable par sa souplesse, et ce Bordeaux SupérieurcuvéeSpéciale 2014, où se mêlent la griotte et l’humus, mêlant charpente et finesse, de bouche ample et fondue.
Situé sur une croupe graveleuse orientée plein sud, le vignoble familial couvre 17 ha, Merlot pour 88% et 12% de Cabernetfranc. “La qualité du raisin au moment des vendanges, précise-t-on, dépend du travail raisonné de l’homme à la vigne, mais est aussi régie par la climatologie, car c’est encore la nature qui reste maîtresse du jeu. Deux à trois semaines avant la maturation des raisins, des contrôles de maturité sont réalisés à la vigne, deux fois par semaine. Ils consistent à prélever des baies de raisins dans chaque parcelle afin de suivre l’évolution du poids de 100 baies, et de leur teneur en sucre et en acide. L'ensemble du vin vieillit en fûts de chêne français. Les lots sont dégustés préalablement, de manière à adapter la proportion de barriques neuves au potentiel du vin. En effet, il s'agit de ne pas masquer le goût du terroir par un goût de boisé trop prononcé. Les arômes du bois et du fruit doivent former un équilibre. La dégustation, tout au long de l'élevage est notre fil conducteur. C'est en fonction de notre palais que nous intervenons sur le vin. Comme au cours de la vinification, rien n'est donc systématique.” Très savoureux Lalande-de-Pomerol 2014, tout en complexité, harmonieux, de couleur soutenue et intense, un vin bien typé, au nez de pruneau et de poivre. Le 2013 associe structure et charme, souplesse et richesse, aux notes de fruits mûrs avec des nuances de sous-bois en bouche, ample et séveux. Le 2012, de couleurrubis soutenu, corsé au nez comme en bouche, équilibré, est très parfumé, aux taninsfermes, d’une belle persistance. Le 2011, aux notes de fruits rouges mûrs (cassis) et d'épices douces (cannelle), est bien charnu, d'une jolie intensité, aux tanins savoureux et puissants à la fois, d'excellente évolution, que l’on peut déboucher avec un navarin d'agneau ou un foie de veau. Beau 2010, qui associe structure et finesse, de bouche puissante, un vingras et corsé, très harmonieux, qu’il faut savoir attendre pour profiter de son potentiel. Le 2009, médaille d’Or au concours de Bordeaux2011, est très parfumé, aux taninssouples et soyeux, au nez subtil dominé par le cassis mûr et l’humus. Le 2008 est séveux, ample, développant des senteurs de fraise des bois et de musc. Superbe Lalande-de-Pomerol Calypso 2010, roberubis teinte brillante, aux tanins mûrs et croquants, de bouche fondue et parfumée, intense, au nezcomplexe, gras, d’évolution remarquable. Chambres d’hôtes.
Château CANON-CHAIGNEAU
(LALANDE-DE-POMEROL) Famille Marin-Audra 13, Chaigneau - BP 2 33500 Néac Téléphone :05 57 24 69 13 Télécopie : 05 57 24 69 11 Email : suzanne.marin@wanadoo.fr Site : www.canon-chaigneau.com
Au sommet. Dès le début du XVe siècle, les moines de la région exploitèrent cette propriété. Un domaine de 21 ha d'un seul tenant sur le plateau de Néac. Terrain maigre argilo-sablonneux sur un tapis de crasse de fer (60% Merlot, 35% Cabernet, 5% Pressac). “Nous sommes très contents du millésime 2016, nous dit Suzanne Marin. Nous avons eu une récolte à la fois quantitative et qualitative. Ce sont des vins assez tanniques, très typésMerlot par rapport aux autres années, un vin très goûteux. Couleur très intense, beaucoup de matière, de fruité, belle rondeur, un vin assez féminin, c’est un peu notre style d’ailleurs, un vin vraiment très agréable à déguster. Une vraie réussite, ce 2016 !” Superbe Lalande-de-Pomerol 2014, d’ailleurs médaille d’Or au concours des vins de Bordeaux, charnu et gras, au nezcomplexe et subtil à la fois, dominé par la griotte, avec ces notes persistantes de fumé, de cerise mûre et d’épices au palais, un vin complet. Savoureux 2012, corsé, typé, aux tanins amples, à la fois soyeux et denses, au nez complexe dominé par la cerise et la cannelle, alliant rondeur et charpente, d’excellente évolution. Le 2011 dégage des arômes persistants et subtils de petits fruitsrouges mûrs à noyau, structuré, avec des taninsronds, à déboucher avec des feuilletés aux morilles ou un filet mignon de porc aux légumes primeurs. Remarquable 2010, charpenté, corsé, de robe soutenue, ample et distingué en bouche, au nezlégèrement épicé, aux nuances de prune et de griotte mûre, aux tanins bien présents et fondus à la fois, très charmeur. Le 2009 est l’une des plus jolies bouteilles de cette appellation, riche en Couleur comme en matière, au nez complexe de fruits rouges à noyau et d’épices, très élégant, aux tanins soutenus auxquels il faut donner le temps de se fondre. Un millésime qui a largement mérité sa médaille d’Or à Bordeaux et un coup de cœur en Chine ! Le 2007, charnu, d’une grande finesse, au nez subtil marqué par le cuir, la cerise et les épices, aux tanins denses et puissants, est un vin très savoureux actuellement, gras en bouche, d’une très jolie finale. Remarquable 2006, au nez complexe où dominent la groseille et l’humus, de bouche charnue, un vin coloré et dense, qui allie puissance et finesse. Beau 2005, vraiment délicieux actuellement, très charmeur, au nez subtil où dominent le cuir et le pruneau confit, d’une très jolie concentration, aux taninsréels et fins, légèrement épicé comme il se doit. Le 2002 est également très bon, au nez où s’entremêlent des notes d’épices et de fruits mûrs, un vin riche, très équilibré, d’une belle longueur, de bouche puissante. Le 2000 est remarquable, riche et subtil au nez comme en finale, aux senteurs de fruits macérés et de sous-bois, un vin qui demande une cuisine recherchée comme un foie gras de canard pané, poêlé aux poires ou un hachis d'agneau et purée de pommes de terre.
Château des MOINES
(LALANDE-DE-POMEROL) Jean Darnajou et Patrick Merle Lieu-dit Musset 33500 Lalande-de-Pomerol Téléphone :05 57 51 40 41 Télécopie : 05 57 25 04 21 Email : contact@chateaudesmoines.com Site : www.chateaudesmoines.com
Une exploitation familiale depuis plusieurs générations de 20 ha dont 1,30 ha en Bordeaux. Travail traditionnel (labour, enherbement), techniques modernes viticoles (pressoir pneumatique, thermorégulation, table de tri, vibreur...), des cépages variés (72% Merlot, 15% Cabernet-Sauvignon, 10% Cabernetfranc et 3% Malbec). Pour Patrick Merle, “le 2016 est grandiose, tous les voyants sont au vert : couleur, concentration maximale due au climat, beau temps quand il le fallait, pluie quand il le fallait. D'où un magnifique niveau qualitatif joint à une quantité plus que satsfaisante.” En vente cette année : les 2013, 2014 et 2015. Voilà un superbe Lalande-de-Pomerol Prestige 2014, élevé en fûts neufs, de couleur soutenue, au nez de cassis et d’épices, aux tanins mûrs et puissants à la fois, bien ferme, de bouche harmonieuse où dominent le poivre et la prune. “millésime 2014 : là, tout y est, nous dit Patrick Merle, volume, structure, fruité, concentration, un bon millésime de garde.” Un vin de belle évolution, en effet, comme en atteste ce 2010, charpenté, qui sent la framboise cuite, le musc et la cannelle, un vin de bouche riche et fondue à la fois, d’une belle intensité, associant structure et finesse. La cuvée Tradition 2014 est un vin très représentatif du millésime, au nez comme en bouche (griotte, cannelle, sous-bois...), ample, avec une matière soyeuse, parfait sur des magrets grillés ou un navarin de mouton jardinier.
Au sommet. Une propriété familiale depuis plus de 5 générations. L’encépagement se compose de 65% de Merlot, 15% de Cabernet-Sauvignon et de 20% de Cabernetfranc, vendanges manuelles. Le travail régulier de la terre, dans le respect de l'environnement, est privilégié, excluant tout désherbant chimique et tout traitement chimique systémique. C'est l'observation permanente du vignoble qui détermine les interventions. La faune présente dans le vignoble atteste de l'équilibre naturel obtenu. Sur le terrain, donc, pas de désherbant chimique, l'herbe ne pousse pas parce que son vigneron travaille la terre. Il la retourne plusieurs fois par an, avec des charrues appropriées. Florent Guinjard est un enfant du vignoble bordelais. Un vrai ! Sa passion pour le vin, il a à cœur de la partager avec le plus grand nombre. Il aime par-dessus tout faire découvrir la diversité étonnante des vins qu'il produit sur son domaine. A la tête d'une propriété qui appartient à sa famille depuis 1880, il perpétue à la fois la tradition tout en faisant progresser, année après année, sa technique de vinification en s'entourant des conseils des meilleurs œnologues bordelais pour offrir un vin haut de gamme à un prix accessible. Sa volonté : produire des vinsfruités, fins très peu boisés. Sa marque de fabrique : le fruit. “D'une étendue de 11,2 ha, précise Florent Guinjard, le vignoble est regroupé autour du chai. Il est situé sur le plateau sablo-limoneux et caillouteux se trouvant au nord-est de Libourne. Nous travaillons aujourd'hui 10.5 ha, avons augmenté la capacité de notre cuverie pour pouvoir vinifier tous les raisins que nous produisons. En 2009, nous nous sommes équipés d'une thermo-régulation pour mieux maîtriser la température de nos fermentations. En 2010, pour améliorer notre qualité et être respectueux de notre récolte, nous avons acheté un nouveau pressoir. En 2012, dans une démarche écologique, nous nous équipions d'une aire de lavage, et de cuves de stockage des effluents. La même année nous remettions en état 1 ha de vignes, en l'arrachant et la replantant. D'ici un ou deux ans nous agrandirons notre chai pour pouvoir stocker toute notre production en bouteilles. En 2014, nous avons remis en état 1 ha de vignes, que nous replantons avec notre propre Merlot sélectionné. Ce millésime 2014 nous a apporté qualité et quantité : 45 hl à l'hectare, nous avons fini les premiers soutirages et ce millésime donnera toute satisfaction, dans la lignée des 2012, que nous avions particulièrement réussis.” Florent Guinjard vend en 2017 les 2011, 2012, 2014, et, en fin d'année les 2015. Il considère “le 2016 supérieur au 2015, il est fruité, équilibré, puissant sans être trop lourd, concentré. C'est un vrai gouffre d'arômes”, nous dit-il. Bien typé, son Lalande-de-Pomerolcuvée Reine 2014, développe des arômes de fruits macérés et d’épices, de belle teinte grenat, est dense au nezcomme en bouche, alliant finesse et charpente, aux tanins à la fois riches et soyeux, d’excellente évolution. Beau 2012, de belle roberubis soutenu, un vin très harmonieux, au nez de framboise et de violette et une pointe d’épices, charnu en bouche. Le 2011, ample et riche au nez comme en bouche, est d’un bel équilibre, gras, aux tanins fondus, où se marient la griotte et l’humus, un très joli vin, dense, parfait sur un filet d’agneau. Superbe 2010, aux notes de fruits rouges mûrs (cassis) et d'épices douces (cannelle), bien charnu, d'une grande intensité, aux tanins savoureux et puissants à la fois, d'excellente évolution. Dans la lignée, le 2009, typé, de couleur soutenue, équilibré, parfumé, aux taninsfermes, au nez complexe de cassis et d’épices, associe rondeur et structure.
Un domaine de 16 ha, sur sables et graves, 85% Merlot noir, 15% Cabernetfranc. Labours et vinifications traditionnels. Son Lalande-de-Pomerol 2013, aux notes d’humus et de petits fruits noirs surmûris, de bouche structurée, est un vincharpenté mais tout en rondeur. Le 2012 est dense et puissant au nez comme en bouche, avec ses tanins savoureux, au nez de fruits mûrs (myrtille). Le 2011, au nez délicat où dominent la prune et les épices, aux tanins mûrs, d'une jolie finale, est un vin qui a de la charpente mais tout en élégance. Beau 2010 de couleur profonde, avec beaucoup de structure, où prédominent le cassis et les sous-bois, charpenté, ample, d’une belle persistance, dans la lignée du 2009, structuré, bien corsé, ample en bouche, aux nuances de cassis et de poivre, aux tanins fondus mais présents à la fois, de robepourpre. Le 2008, au nez complexe dominé par la cerise et l’humus, est un vin coloré et complet, de bouche puissante, avec ces senteurs de mûre et de musc en finale, de garde. Le 2007, de bouche corsée, de belle couleurpourpre, est ample, légèrement épicé, d’une très jolie finale avec ces notes de fumé et de fraise des bois surmûries.
“Achetée en novembre 1965 par mon père, cette petite exploitation portait le nom de Domaine de Petit Vauzelle, très connu au début du siècle car étant un Premier Cru de Néac médaillé aux expositions de Paris, Liège et Bordeaux. La superficie est de 6 ha. Notre vignoble a toujours été en culture traditionnelle : le travail du sol est effectué mécaniquement par une succession de chaussages et de déchaussages, le désherbant est banni. Les vendanges sont manuelles et la récolte est effectuée à sa maturité optimale avec tri sélectif à la parcelle par nos vendangeurs. Depuis 2004, nous avons équipé notre chai pour collecter les effluents vinicoles que nous faisons par la suite retraiter dans une station d’épuration spécifique. Puis, au vignoble, nous effectuons une lutte phytosanitaire la plus raisonnée possible afin de privilégier le développement de la faune auxiliaire tout en diminuant les intrants phytosanitaires. Nous sommes des viticulteurs de terrain, j’ai repris Voselle en fermage en 1991, au moment où mon père a pris sa retraite.” Coup de cœur pour ce Lalande-de-Pomerol 2014, médaille d’Or au concours des Vins d’Aquitaine 2016, où se mêlent la griotte et l’humus, associant concentration et finesse, de bouche ample, parfumée et fondue, est de très bonne garde. Le 2013, développe un nez où dominent la fraise des bois mûre et de cannelle, un vin de bouche classique. Le 2012 mêle puissance et finesse, un vin coloré, élégant et intense, très parfumé (petits fruits noirs, humus), avec cette pointe de poivre en finale, d’excellente évolution. Le 2011 sent les petits fruitscuits (cassis, cerise noire…), et de cuir, ample, de bouche raffinée.
La force du terroir et la structure des vins de Chénas, de Juliénas, de Régnié ou de Moulin-à-Vent, l’élégance d’un Fleurie, d’un Saint-Amour, d’un Brouilly ou d’un Chiroubles… tout concourt à prendre au sérieux les meilleurs vins de la région et à ne pas s’arrêter à la production des “primeurs”, pour lesquels j’avoue néanmoins un faible, pour situer leur véritable niveau qualitatif. Les vins qui comptent bénéficient d’une typicité réelle exacerbée par des terroirs spécifiques où l’on retrouve aussi bien des roches volcaniques que des argiles siliceux. À cela s’ajoute une complexité aromatique réelle, toujours dominée par les petits fruits rouges mûrs, qui vient s’associer en bouche à une saveur bien particulière où la finesse retrouve le charnu, la fraîcheur le velouté, le tout donnant des vins qui en surprendraient plus d’un par leur potentiel d’évolution.
CLASSEMENT BEAUJOLAIS
LES MEILLEURS RAPPORTS QUALITE-PRIX-TYPICITE DE L'ANNEE
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- Montagne-Saint-Émilion et Saint-Georges. Avec quelque 250 propriétés, et une surface d’exploitation inférieure à 5 ha, cette appellation témoigne d’une viticulture totalement orientée vers la qualité. Le vignoble (1 570 ha) s’inscrit dans le prolongement géographique de ceux de Pomerol et de Saint-Émilion. Les sols y sont argilo-calcaires ou limono-argileux sur le plateau et les coteaux. Le Merlot dominant (70 %) est complémenté de Cabernet franc, de Cabernet-Sauvignon et parfois de Malbec. Saint-Georges représente 190 ha environ.
- Puisseguin-Saint-Émilion. Le vignoble de Puisseguin-Saint-Émilion s’étend sur 750 ha de collines arrondies. Il conjugue les atouts d’un microclimat sec, attesté par la présence de nombreux chênes verts, d’expositions sud dominantes et de sols argilo-calcaires où la vigne peut s’enraciner profondément. 130 viticulteurs, dont une cinquantaine de coopérateurs, y totalisent une production annuelle de 40 000 hl. Le Merlot représente 70% de l’encépagement du vignoble, aux côtés du Cabernet franc (20 %) et du Cabernet-Sauvignon.
- Lussac-Saint-Émilion. Établi sur 1 490 ha, le vignoble de Lussac-Saint-Émilion se caractérise par la variété de ses paysages et la diversité de ses sols : argilo-graveleux dans les vallons, sablo-argileux sur les plateaux, argilo-calcaires à flancs de coteaux. Sur ces terrains bien drainés et exposés, 215 propriétaires et récoltants totalisent une production moyenne annuelle de 69 000 hl. Le Merlot représente 65 % de l’encépagement du vignoble, aux côtés du Cabernet franc (20 %) et du Cabernet-Sauvignon (15%).
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PREMIERS GRANDS VINS CLASSÉS
MONTAGNE SAINT-EMILION
JURA PLAISANCE MAISON BLANCHE BÉCHEREAU CHEVALIER-SAINT-GEORGES ROUDIER GRAND-CORMIER VIEUX CHÂTEAU SAINT-ANDRÉ LA FLEUR GRANDS-LANDES VIEUX CHÂTEAU DES ROCHERS
(CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE) Nathalie Reynaud - Earl Mireille et Jean Reynaud 1 480, chemin des Mulets (Caveau : 1 bis, chemin Louise Michel) 84350 Courthézon Téléphone :04 90 70 20 21 et 06 12 66 99 50 Email : domainelabbedine@wanadoo.fr Site : www.domainelabbedine.com
La Famille Reynaud est installée sur ses terres depuis 5 générations, au moins. Le savoir-faire et les connaissances du travail du sol se sont transmis de père en fils et aujourd’hui de père en fille.
(CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE) Famille Bernard 1 452, route de Beauchêne 84420 Piolenc Téléphone :04 90 51 75 87 Télécopie : 04 90 51 73 36 Email : info@chateaubeauchene.com Site : www.chateaubeauchene.com
La famille de Michel Bernard est présente à Orange depuis le XVIIe siècle. “Mesnagers”, c'est-à-dire fermiers jusqu'à la révolution de 1789, ils achetèrent les premières vigneslors de la vente des biens nationaux de 1794. Elles font encore partie du vignoble familial. Depuis 1971, Michel Bernard et son épouse Dominique Vergniaud assument la responsabilité de l'exploitation, qu'ils ont agrandie. En 2004, leur fille aînée Amandine les a rejoint. Aujourd'hui, le Châteauconstitue le siège de vinification et d'élevage des différents vignobles de la famille. Il comprend 70 ha de vignes : Châteauneuf du Pape, Côtes-du-Rhône Villages, Côtes du Rhône. Michel Bernard s’occupe des travaux des cultures et de vinification. Dominique Vergniaud suit l’administration, les ventes en France et au caveau, et Amandine Bernard dirige les ventes à l'export et le marketing et s'occupe personnellement des clients en Europe. “A la vente, nous avons les Côtes du Rhône 2016, 2015 et 2014. Et en Châteauneuf-du-Pape, les 2012, 2013 et 2014, nous précise Michel Bernard. Je trouve le 2015 plus puissant que le 2014. Le 2014 est d’un très bel équilibre avec peut-être un peu moins de potentiel de garde. Les 2015 et 2016 sont deux millésimes très riches, charnus, ils ont tout pour eux, les tanins, du fruit, une couleur intense, bel équilibre, bonne concentration, belle persistance aromatique… Les blancs 2016 ont de la puissance. Mes filles viennent travailler avec moi : Amandine, déjà, puis Estelle la rejoindra. Estelle est vétérinaire et est en train de se former à l’agronomie et à l’œnologie. Ici à Beauchêne, je finalise un musée sur le développement et la vie du vignoble. Il retracera à travers les âges le déroulement de la plantation jusqu’à la mise en bouteilles. Je vais exposer de vieux outils que je possédais ou que j’ai chiné. L‘objectif est d’avoir une démarche pédagogique en expliquant leurs utilisations. Nous recevons beaucoup d’amateurs à Beauchêne, notre région touristique se prête à ce genre d’exercice et cela m’occupera quand mes filles seront là…” Beau Châteauneuf-du-Pape rouge Grande Réserve 2012 (80% Grenache, 15% Syrah, 5% Mourvèdre, vignes de 100 ans, issues des terrasses alluvionnaire de galets roulés et de sables fauves), très riche, tout en harmonie, complexe et intense, aux connotations d’épices, de fruits rouges mûrs et de poivre, typé, de fort belle évolution. Remarquable Châteauneuf-du-Pape blanc Vignobles de la Serrière 2015, très charmeur, richement bouqueté, alliant puissance et élégance, où se mêlent des notes d’amande et de poire, suave, de bouche persistante, à ouvrir sur un turbot à la crème ou un risotto à la truffe blanche. Leur Châteauneuf-du-Pape rouge Vignobles de la Serrière est typé comme on les aime, bien charpenté, aux notes de prune et de sous-bois, dense et concentré, légèrement poivré en finale, de très bonne évolution. Superbe Châteauneuf-du-Pape rouge Hommage à Odette Bernard 2009, un vin au bouquet complexe, harmonieux, avec ses senteurs de fruits rouges surmûris (prune, groseille) et de violette, un vin bien charpenté, riche au nez comme en bouche. Le CDR rouge Premier Terroir 2012, de couleur intense, souple et vigoureux à la fois, aux nuances de groseille et de cannelle, de bouche savoureuse comme le CDR rouge les Sens de Syrah 2014, épicé, structuré, tout en bouche, au nez complexe (pruneau), un vin charnu, à déboucher sur un boudin noir ou un tajine de poulet aux aubergines. On poursuit avec le CDR rouge Grande Réserve 2015, et le CDR blanc Grande Réserve 2015, Clairette 25%, Grenache blanc 25%, Roussane 25%, Marsanne 20%, Bourboulenc 5%, vif et frais, aux arômes d’agrumes et de fleurs blanches, d’une très jolie tenue en bouche, et CDR blanc Viognier 2015, plus rond. Le jardin à la française du Château Beauchêne peut être privatisé pour organiser mariages et réceptions.
Au domaine familial, transmis de père en fils depuis 1600, André Mathieu a pris la suite de son père en 1987. L’exploitation se répartit maintenant sur 13 ha de Châteauneuf-du-Pape et 4 ha de Côtes du Rhône. Trois Châteauneuf- du-Pape rouges, deux Châteauneuf-du-Papeblancs et deux Côtes du Rhône sont vinifiés et élaborés par André Mathieu.
La première cuvéeChâteauneuf-du-Pape rouge, une cuvée traditionnelle “Domaine André Mathieu”, regroupe les 13 cépages autorisés de l’appellation et dévoile un vin élégant où les tanins se fondent dans la rondeur des arômes. La cuvée spéciale “La Centenaire” est un vin élaboré à partir des plus vieilles vignes de l’exploitation (plantées entre 1890 et 1914). Une complexité aromatique, un vin soyeux aux tanins fins sont les principales caractéristiques de cette cuvée que l’on trouve seulement les plus beaux millésimes. Enfin, la cuvée Vin Di Felibre est un Châteauneuf-du-Pape atypique, dominé par le cépage Mourvèdre et élevé en fûts neufs. Réalisée seulement les très beaux millésimes, une cuvée est produite en quantité très limitée. “Le 2015 est un millésime où les deux couleurs de vins rouge et blanc sont tout aussi réussies, nous dit André Mathieu. Très beau millésime du niveau du 2009, pour la cuvée André Mathieu et la cuvée Centenaire. Il se caractérise par une belle concentration, bonne fraîcheur très plaisante, bien marqué par les fruits rouges, d’un beau potentiel de garde. C’est un très beau millésime classique, bien typéChâteauneuf-du-Pape, avec une expression du Grenacheassez exacerbée. Le 2016 est un vin plus concentré et plus puissant encore. La vendange était très saine, les vins sont très équilibrés avec du charnu et de la fraîcheur. J’aime faire des vins sur la fraîcheur, je n’aime pas la surconcentration. Je ne produis que 8% de Châteauneuf blancs. Les blancs 2015 ont des arômes de fleurs blanches, vins très fins et agréables. Le Vin Di Felibre est un très beau millésime. En 2015, les vins sont sur la minéralité avec une belle sucrosité, de la complexité, du charnu et de l’élégance, cela fait partie des très beaux millésimes avec un beau potentiel de garde de 5 à 8 ans. Ils sont déjà agréables dans leur jeunesse, surtout la cuvée André Mathieu. En Côtes-du-Rhône, les 2016 rouge et rosé sont des vins concentrés et puissants. Les Seriziers 2016, fabuleux, vin très puissant, belle concentration, délicieux arômes de cerise, de kirsch, des vins très agréables dès maintenant mais qui peuvent vieillir 5 ans. Le CDRrosé 2016 est un rosé de saigné, de couleur soutenue un rosé assez vineux idéal pour accompagner un barbecue entre amis.” Superbe Châteauneuf-du-Pape Vin di Felibre rouge 2012, intense en couleur comme en arômes, qui fleure bon les fruits mûrs et les épices, aux taninsbien fermes, auquel il faut laisser un peu de temps pour s’exprimer, parfait avec, par exemple, un lapin caramélisé aux épices ou un foie gras poêlé aux raisins. “Une cuvée à 80% de Mourvèdre que j’élève durant 30 mois, c’est un vin au très gros potentiel de garde, très concentré et complexe.” Le Châteauneuf-du-Pape rouge est de belle couleur grenat soutenu et intense, au nez caractéristique de fruits mûrs et de garrigue, une cuvéetypée, riche et fondue à la fois, à déboucher sur un tendron de veau sauce tomate ou un poulet tandoori. Son Châteauneuf-du-Pape blanc Di Felibre 2015, qui mêle puissance et distinction, est parfumé, intense, aux notes de poire fraîche, tout en bouche, gras mais avec cette nervosité caractéristique, aux nuances d’aubépine et de citron, un vin tout en charpente, classique et franc. Tout en nuances, son Châteauneuf-du-Pape blanc 2015, avec des connotations de fleurs et de pain grillé, est d’une très belle expression, alliant ampleur et fraîcheur. Goûtez aussi le CDR rouge Les Seriziers, au nez de fruits rouges surmûris (prune, groseille) et de violette, charpenté, riche au nez comme en bouche, et ce séduisant CDRrosé “Se Sian Accoupagna”, de jolie robe, très gourmand.
Domaine La MEREUILLE
(CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE) Philippe Granger Quartier Le Grès - Impasse 2580 84100 Orange Téléphone :04 90 34 10 68 Télécopie : 04 90 34 27 77 Email : micbouyer@wanadoo.fr Site : www.domaine-la-mereuille.com
Un domaine de 16 ha. Culture et vinifications traditionnelles, dans le respect du terroir. Pour Philippe Granger, les ventes cette année se porteront sur les Côtes du Rhône et Châteauneuf-du-Papeblancs2016, les Côtes du Rhône rouges 2015, les Châteauneuf-du-Pape rouges 2013. “Le millésime 2016 est extraordinaire, supérieur à 2015, l'on y trouve tout ce qu'il faut : saveur, arômes, structure, volume moindre, largement compensé par la qualité.” Il possède en cave de vieux millésimes de Châteauneuf-du-Pape rouges : 1999, 2006, 2008, 2009, 2011 et 2012, ainsi que la cuvée Grenache Les Baptaurels, millésimes 2007, 2010, 2011 et 2012. En 2017, deux nouvelles cuvées en CDRrouge Villages 2015 et 2016. Très beau Châteauneuf-du-Pape Les Baptaurels rouge 2012, d’une belle couleur, au nez complexe où s’entremêlent des nuances de griotte et de framboise, avec une pointe de poivre, bien charpenté, parfait sur des noisettes de chevreuil aux ravioles de champignons ou une épaule d'agneau farcie aux olives vertes. Le 2011 a des tanins amples, un vin de bouche pleine, aux nuances de fruits des bois et des notes giboyeuses, d’excellente évolution. Son Châteauneuf blanc 2015, d’une robe aux reflets or pâle, tout en finessearomatique (fleurs fraîches, tilleul…), est complexe au nez comme en bouche. Goûtez aussi le CDR 2013, aux arômes de fruits noirs mûrs et d’épices de la garrigue, un vinrond mais charpenté, de bouche corsée, CDR-Villages 2013, avec des taninsveloutés, avec cette couleur profonde, au nez de fruitscuits, un vin qui emplit bien la bouche.
Domaine de SAJE
(CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE) Jérome Mathieu 21, rue du Commandant Lemaître 84230 Châteauneuf du Pape Téléphone :06 80 95 82 53 Email : jerome@domaine-de-saje.fr
“Le Domaine de Saje, nous explique Jérôme Mathieu, c’est la contraction des initiales du prénom de mon épouse et de mon prénom. En effet, avec mon frère, nous avons décidé de créer notre propre entité. Le Domaine de Saje va représenter 8 ha de vignes, plusieurs parcelles sur des terroirs urgoniens et argilo-calcaires, je n’ai pas de terroirs de silice. L’âge moyen de mes vignes et de 45 à 50 ans, j’ai cette chance d’avoir de vieilles vignesqui apportent de la concentration et de la personnalité aux vins, et je possède également les 13 cépages de l’appellation, avec une dominante de Grenache. Pour Jérôme Mathieu, “2015 et 2016 sont deux millésimes fabuleux au Domaine de Saje. En 2016, malgré le manque d’eau, la vigne a souffert, mais pas de trop. Dans les vignobles en général, ce sont surtout les jeunes plants qui ont le plus souffert ainsi que certaines vieilles souches qui n’ont pas résisté, il a fallu être très prudent, délicat sur l’entretien des vignes et des sols. On obtient des vins très puissants. Nous avons fait le rendement habituel de 30 hl/ha. Une belle récolte compte-tenu de la sécheresse. J’ai vendangé à une période qui m’a permis d’avoir une belle maturité et des degrés pas trop élevés. Les vins sont très colorés, beaucoup plus que d’habitude, avec des tanins très présents, très puissants, qui ne laissent pas encore trop les arômes s’exprimer, avec l’élevage cela va se fondre un peu. Le 2015 était déjà un super vin, de très belle facture aromatique, mais, le 2016 est un cran au-dessus, peut-être plus dense. Ce seront deux millésimesconseillés pour la garde, si on les boit jeunes, la puissance risque de primer sur les arômes. Je vais ressortir la Cuvée du Centenaire en 2015.” Tout en suavité, le Châteauneuf-du-Pape blanc 2015 dégage un nezvif et complexe (agrumes, fruitsblancs), d’une belle harmonie, de bouche parfumée, avec des connotations de fleurs fraîches et de pain brioché. La récolte 2015 a été magnifique, j’ai vendangé tôt avant la pluie. J’aurai une CuvéeTraditionnelle, qui correspond à un très bon Châteauneuf-du-Pape classique, et une Cuvée plus élaborée qui s’appellera Cuvée Marquis Anselme Mathieu, je conserve le nom, une Cuvée plus concentrée aux notes de sucrosité, un vin très velouté.” Le Châteauneuf-du-Pape classique 2013, charnu, aux tanins fondus, au nez dominé par les petits fruits rouges mûrs (griotte, pruneau), est de belle robesoutenue. Excellent CDR rouge 2015, au nez puissant, tout en nuances aromatiques où dominent la groseille et les épices, de très bonne base tannique.
Domaine SERGUIER
(CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE) Daniel Nury 10, rue Alphonse Daudet 84230 Châteauneuf-du-Pape Téléphone :04 90 83 73 42 et 06 15 66 58 90 Email : nury.daniel@wanadoo.fr Site : www.domaine-serguier.com
Le domaine est né à la fin du XIXe, par la volonté d’Hippolyte Serguier. 100 ans plus tard en 1997, Daniel Nury reprend le domaine familial situé au cœur du village au pied des remparts de Châteauneuf-du-Pape. Ce propriétaire talentueux peut être fier de son Châteauneuf-du-Papecuvée Révélation 2013 (Grenache noir majoritaire avec 10% de Mourvèdre, Cinsault et Syrah) issu de très vieilles vignes de 80 ans aux rendements inférieurs à 30hl/ha, vendanges manuelles avec tri à la parcelle, élevage 14 mois en barriques, de bouche pleine et riche, de belle robe grenat, au nez de cerise confite et d’humus, un vin qui mérite une cuisine relevée. Savoureux 2012, où s’entremêlent des notes de petits fruits rouges bien mûrs et de réglisse, puissant, savoureux, tout en bouche, que l’on apprécie aussi bien sur un Roquefort qu’avec des filets de lièvre aux marrons en papillotte. Le Châteauneuf-du-Pape rouge Tradition 2014, 70% Grenache, 12,5% Mourvèdre, 12,5% Syrah et 5% autres (Cinsault, Counoise, Muscardin...), très bien élevé, au nez de cerise confite et d’épices, très corsé, est très savoureux, aux nuances d’humus, de mûre et de poivre en bouche. Savoureux Châteauneuf-du-Pape blanc 2015, parts égales de Grenache blanc et de Clairette blanche (40% de chaque) avec 20% de Bourboulenc, avec des arômesbien présents où dominent les agrumes et les petits fruitssecs, tout en subtilité aromatique, d’une belle longueur. Il y a encore le CDR Le Cabanon rouge 2015, aux tanins enrobés, de couleur cerise soutenue, bien réussi, et le CDR Le Cabanon de ma Mère blanc 2015, frais, aux notes de fruitsblancs et d’acacia.
Domaine de la SOLITUDE
(CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE) Michel et Jean Lançon Earl Domaines Pierre Lançon - BP 21 84231 Châteauneuf-du-Pape Téléphone :04 90 83 71 45 Télécopie : 04 90 83 51 34 Email : info@domaine-solitude.com Site : www.domaine-solitude.com
Le Domaine de la Solitude appartient à l’une des plus vieilles familles originaires de Châteauneuf-du-Pape. Dès le XVe siècle, on y trouve la trace des Martin, mais en Italie elle remonte encore plus loin dans le temps, jusqu’à la très ancienne et non moins illustre famille des Barberini. François Barberini, né en Toscane en 1264, habita La Provence pendant quelques années. Voilà un grand Châteauneuf-du-Pape rouge cuvée Barberini 2004, 55% Grenache, 30% Syrah et 15% Mourvèdre, de charpente à la fois puissante et souple, avec beaucoup de matière, des arômes de fruits rouges complexes (cassis, mûre), des nuances de griotte, de cannelle et de fumé. Le Châteauneuf-du- Pape rouge 2013, 50% Grenache, 25% Syrah, 15% Mourvèdre et 10% Cinsault, dense et complexe, dominé par les fruits macérés, de robepourpre soutenu, est riche et bien en bouche. Le Châteauneuf-du-Pape blanc 2014, 40% Clairette, 25% Grenache et 35% Roussane, d’une couleur aux reflets verts, a un nez très aroma- tique, onctueux avec beaucoup de fraîcheur et de vivacité, un vin tout en bouche, fleurant bon les amandes, la pêche et les fleurs, très classique, puissant et subtil à la fois. Pour la très bonne bouche, le millésime 2004, savouré (c’est le mot) cette année, où dominent des senteurs de groseille et de réglisse, est un beau vindense, typé, aux tanins amples, d’une longue finale.
Une histoire familiale depuis 3 générations; tout d'abord, Michel Fabre, fondateur du domaine, en 1930, a transmis sa passion à son fils Henri. Ce dernier, avec l'aide de son épouse Éliane, a développé et agrandi le domaine, qui compte actuellement 40 ha, dont 35 ha en Châteauneuf-du-Pape. Aujourd'hui, Mireille, leur fille, gère le vignoble, dans le respect de la tradition familiale en apportant un style plus moderne. Très réussi, typé, leur Châteauneuf-du-Papecuvée du Lion 2013, Grenache (75%), Syrah (20%), Mourvèdre (5%), vendanges manuelles et traditionnelles avec longue cuvaison, élevage pour 20% en barriques de 2 ans, au nez dominé par les petits fruits rouges (groseille, griotte), coloré, puissant et charpenté, avec, au palais, des nuances de petits fruits rouges à noyau, un vintypé, tout en bouche. Le 2012 se goûte très bien, médaille d’Argent concours Vignerons Indépendants 2014, dense, aux tanins riches et souples à la fois, avec ces senteurs de cuir et de fruits macérés en finale. Le Châteauneuf-du-Pape Tradition cuvée des Deux Sœurs 2013, 80% Grenache et 20% Syrah, de robepourpre, au nez de fruitscuits avec des notes épicées, est typé comme le Châteauneuf-du-Papecuvée Feminessance 2012, 60% Grenache et 40% Syrah, élevage en barriques, au nez à la fois intense et subtil où s’entremêlent la griotte mûre et une touche épicée spécifique, mêle structure et ampleur.
Au travers de ce nouveau Classement, réactualisé en fonction des toutes dernières dégustations, on ne peut que s'enthousiasmer pour ces grands vins charnus et typés qui se partagent ces territoires exceptionnels avec d'autres appellations savoureuses (Beaumes-de-Venise, Vacqueyras...) bénéficiant d’un remarquable rapport qualité-prix-typicité, chaque appellation ayant sa propre hiérarchie.
On déguste également des blancs rares et savoureux (Condrieu, Ermitage, Saint-Joseph et Châteauneuf-du-Pape), mais aussi en Ventoux comme en Côtes-du-Rhône, issus de raisins (Grenache blanc, Roussane, Clairette, Viognier), qui se plaisent à merveille dans ces sols pauvres, exceptionnels pour la vigne qui doit chercher sa nourriture en profondeur.
La Vallée du Rhône à table
- Châteauneuf-du-Pape. Des rouges riches et charpentés, très parfumés, qui sentent la garrigue et les fruits surmûris, et s’apprécient sur le gibier (sanglier, chevreuil, lièvre) ou avec les truffes. Les blancs sur une cuisine riche.
- Cornas et Côte-Rôtie. De grands vins rouges intenses et complexes, concentrés au nez comme en bouche, d’excellente garde, qu’il faut savoir attendre et déguster sur des plats épicés.
- Côtes-du-Rhône et CDR-Villages. Dans leur jeunesse, les rouges vont parfaitement avec les viandes blanches ou les volailles (pigeonneaux). Plus vieux, ils méritent un chou farci, une daube et du gibier (perdrix). Les rosés “collent” aux terrines et aux poissons grillés, et les blancs à une escalope panée ou à un sandre au beurre blanc.
- Gigondas, Rasteau, Vinsobres. Le vin est puissant au nez comme en bouche, ferme, d’excellente garde et se marie aussi bien avec un gigot à la ficelle ou une selle d’agneau qu’avec des mets plus riches comme une daube ou le gibier.
- Hermitage et Saint-Joseph. Idéal sur une viande rouge ou de l’agneau quand ils sont jeunes, puis, à maturité, avec un lièvre à la royale ou un salmis de colvert. Les blancs, suaves et onctueux, sur une blanquette ou un saumon grillé.
LES MEILLEURS RAPPORTS QUALITE-PRIX-TYPICITE DE L'ANNEE
Les Classements du site sont réactualisés en permanence en fonction des dernières dégustations, découvertes, coups de cœur, déceptions...
Un seul conseil, prenez grand soin dans le choix de votre foie gras, il devra être de couleur rose ou beige pâle, ferme au toucher et sans tâches brunes. Optez pour un foie gras de canard plus goûteux et moins cher que le foie d’oie. Le foie gras est bien évidemment le produit des fêtes de fins d’années mais on peut le déguster tout au long de l’année avec grand plaisir. On le trouve cuisiné de différentes manières et accorder un vin n’est pas toujours chose simple ! Vous penserez sans doute aux vins naturellement doux tels que les vins de Sauternes ou de Jurançon, mais soyez original, proposez des vins rouges ou du Champagne (millésimé ou rosé).
Quel vin avec le foie gras en bocal
Moins fondant qu’un foie gras mi-cuit, le foie gras en bocal sera favorisé par des accords privilégiant le gras avec des vins blancs moelleux ou liquoreux. Toutefois, veillez à ne pas trop abuser des sucres en début de repas ! Servez un verre d’accompagnement et réservez vous pour la suite du repas.
Quel vin avec le foie gras mi-cuit
Eviter les accords avec les vins trop pâteux comme certains Sauternes, visez plutôt des vins plus frais comme un Jurançon doux, un Coteaux-du-Layon dont le cépage le chenin blanc apporte fraîcheur et même certains mousseux comme un Moscato d’Asti qui iront à merveille avec un foie gras. Amusez-vous avec un vin rouge pour un accord balancé entre tannins et fondant du foie gras. Servez tout naturellement un Madiran, un Corbière ou encore un vin du médoc comme un Saint-Julien dans leurs premières années.
Quel vin avec un foie gras poêlé
Le foie doit-être saisi sur une face et caramélisé. Il doit rester onctueux à cœur. Le vin choisi devra donc être d’une certaine complexité aromatique pour contre balancer le gras impliqué par la cuisson. Sur ce type d’accord met vin, amusez-vous en présentant aussi bien un vin effervescent qu’un vin tranquille. Misez sur un accord tonique entre les bulles d’une blanquette de Limoux et le gras du foie gras. Les vins rouges tanniques ont aussi leur place, on aura alors un accord par contraste tannins/gras. Optez pour des vins rouges comme une Côte-Rôtie, un Saint-Joseph ou un Faugères.